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New Style

 
 
 
COURS POUR ENFANTS à partir de 7 ans - 1ère et 2ème année  
Samedi 14h30/16h00 245€* 
COURS POUR ADOS  
Samedi 13h00/14h30 245€* 
*Adhésion comprise 
 
 
au Gymnase JEAN DE LAFONTAINE (4 rue Lucie Aubrac) 
 

 
 
 
 
 
Le mot « hip-hop » : origines et signification
 
Avant l’affectation du mot "hip hop" comme symbole de la culture, MC Lobot Starki rimait au micro en lançant "HIP HOP SHOUBAB DOO WAP, HIP HOP SHOUBAB DOO WAP, HIP HOP SHOUBAB DOO WAP". C’est ainsi que les anciens attestent avoir entendu pour la première fois le mot "hip hop". 
L’étymologie du mot « hip-hop » reste assez obscure. En anglais, to be hip signifie « être à la mode, dans le vent ». To hop, « sauter », n'a peut-être pas de rapport avec l'expression hip-hop, qui s'est figée pour désigner un courant culturel, et pas en référence à une danse particulière (les bases des danses hip-hop ne reposant pas sur un usage particulier des sauts). 
D'après D. Dufresne, en argot américain (le slang), Hip = compétition, dernier cri, Hop = danser. 
La Danse hip hop : 
La danse hip-hop apparaît avec le breakdance, plus connu au Etats-Unis sous le nom de Bboying, une danse caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol. Les danseurs sont également appelés breakers ou b-boys. Par la suite, la danse hip-hop a intégré d'autres styles de danse émergeant de la rue (street dance) comme le Popping et le Locking, deux styles de danse provenant de la cote ouest de États Unis. Depuis, de nouveaux styles sont apparus comme la House dance, la new style, le Krump, le C-walk, … 
Les danses hip hop sont, en général, classées en deux univers précis :  
la danse debout (smurf, lock, pop, électric boogie...)  
la danse au sol (bboying, headspin, coupole, footwook, freeze...). 
Ces danses ont des adeptes dans le monde entier et sont largement employées par toutes les grandes stars de la chanson (pop, hip hop, r’n’b...).  
Les danses hip hop aujourd’hui 
Aujourd’hui, le nombre de personnes pratiquant ces danses est inimaginable. Les danses hip hop sont connues de tous, omniprésentes dans les clips télévisé, les spots et les affiches publicitaires, les magazines, mais également dans des spectacles chorégraphiques de renom. Ces danses intègrent même parfois des spectacles de danses plus classiques comme le jazz (Street Jazz) ou le contemporain. Ces danses sont en constante évolution et les danseurs repoussent sans cesse leurs limites. 
Liens internes concernant les danses hip hop 
Break Dance, Boogaloo, Popping , Locking, Street dance, Tecktonik, Funk, Smurf 
 
Clive Campbell, l’un des pères du hip hop 
Jeune immigré de la Jamaïque, Clive Campbell s'installe à New York en 1967. Passionné de funk, il organise des soirées dans la rue appelées « block parties », où il utilise le son de deux platines afin d'enchaîner les morceaux et de prolonger les passages instrumentaux durant lesquels les danseurs peuvent laisser libre cours à leur créativité. S'inspirant du style rythmé et parfois acrobatique de James Brown, les danseurs se lancent des défis et créent un style toujours plus impressionnant, innovant avec de nouvelles figures, introduisant des composantes de la capoeira ou des danses africaines. Les passages instrumentaux (ou breaks) se prêtant particulièrement à ce nouveau style de danse, les danseurs sont surnommés b-boys (pour break-boys) et se rassemblent dans des Crews dont le plus célèbre est le Rock Steady Crew. 
Ces block parties gagnent rapidement en popularité. Devant ce succès, les clubs du coin, le Twilight Zone et le T-Connection, ne tardèrent pas à lui ouvrir leurs portes. Clive se fait alors appeler "Kool Herc", en référence à son physique qui faisait penser au légendaire Hercule. Il invite tour à tour un représentant de chaque quartier pour animer la soirée. Les interventions deviennent rimées, rythmées et de véritables joutes verbales s'organisent. 
 
L’héritage d’Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation dans le hip hop 
L’une des figures historiques qui joua un rôle considérable dans l’émergence du mouvement hip hop, après Campbell, est Aka Kahyan Aasim, l’un des anciens leaders du terrifiant gang des « Black Spades ». 
DJ à ses heures, il fut saisit d’admiration pour Kool Herc et ses freestyles DJ. A la dissolution de son gang et suite à la mort de certains de ses amis au sein du gang, il décida de changer d’orientation philosophique et fonda la "Bronx River Organization". Il amplifia alors le mouvement des soundsystems et commença à utiliser son ancienne influence de chef de gang pour dialoguer avec les jeunes et les sortir de la spirale de la violence. 
Son idée : transformer leur frustration et leur rage en énergie positive orientée vers la création artistique. Pour cela, il devait leur apprendre à désirer l’excellence afin qu’ils puissent repousser les frontières mentales de leur créativité artistique. Au début, lui seul croyait qu’il allait pouvoir réussir à convaincre les jeunes de changer de vie. Et voyant l’impact de la musique sur les kids, il décida alors d’en faire son allié et utilisa des clips vidéo pour faire passer son message. 
Il rebaptisa alors la "Bronx River Organization" en "The Organization" et continua à arpenter les trottoirs du Bronx pour parler aux jeunes. Il tenait toujours une croix Ankh égyptienne dans la main pour inviter les jeunes à renouer avec l’histoire africaine de la période pharaonique En 1974, "The Organization" devient "The Zulu Nation", en référence aux guerriers Zoulous d’Afrique du Sud qui s’étaient défendus avec dignité, courage et discipline contre les envahisseurs européens. Depuis lors, on surnomma Aka Kahyan Aasim “Afrika Bambaataa, the godfather of hip hop”. 
Bambaataa et la valorisation des danses hip hop 
Afin de valoriser la danse et captiver les jeunes, Afrika recruta 5 danseurs hors pairs (Beaver, Robbie Rob...) qui devinrent les "Shaka Zulu Kings" ou "Zulu Kings". En parfait magiciens hip hop, ceux-ci occupaient la place avec d’autres danseurs de talent, les Nigga Twins. Les jeunes affluaient de partout pour participer aux événements de la Zulu Nation et les premiers crews commençaient à se former : les Bronx Boys, les Shanghal Brothers, les Seven Deadly Sinners, etc... 
Le message d’Afrika Bambaataa était clair : "Je suis venu te prendre la tête pour te faire voir ce qu’il y a derrière les étoiles. Laisse tomber les ondes négatives qui guident tes pas vers la violence et suis-nous, tu découvriras alors la puissance de la créativité qui sommeille en toi". 
 
A cette époque, le break comptait un nombre limité de mouvements regroupés en : Top Rock, Footworks et Freeze. 
 
Avec les années 80, une nouvelle génération de danseurs fit son apparition et permit au break, à travers le développement des battles, de défier la gravité terrestre. La Zulu Nation gardait son influence et de nouveaux crews voyaient le jour : Les NYC Breakers, les Dynamics Rockers, les United States Breakers, les Crazy Breakers, les Magnificient Force... et surtout les Rock Steady Crew qui allaient révolutionner le break en créant de nouvelles figures (Backspin, Coupole, 1999, etc...). Si bien que tous les crews voulaient défier les RSC et se testercontre eux en battles, par exemple, les Dynamics Rockers ou les NYC Breakers, qui resteront à jamais légendaires. VOIR NOS COURS DE BREAKDANCE 
Au niveau de la danse debout, les Electric Boogaloos, sous la houlette de Boogaloo Sam, développaient de nouvelles figures démentielles dont le pop qui, plus tard, fit le succès de Michael Jackson (il est vrai qu’il fut un de leurs élèves). Le lock, l’Uncle Sam, le wave, le moonwalk, le stromboscope, le robot,.... sont autant de styles qui ont révolutionné la danse dans le monde. 
Des danseurs debout explosaient par leurs talents : Skeeter Rabit, Sugar Pop, Mr Wriggles, Popping Taco, Boogaloo Sam, Popping Pete mais aussi Mr Fabel, Shabba Doo (Ozone), Boogaloo Shrimp (Turbo), Don Campbell, Criping Cid,.. 
 
La culture Hip-Hop 
Le hip-hop est, avant toute chose, un mouvement culturel et artistique complet qui est apparu aux États-Unis dans le Bronx (quartier défavorisé de New York ) au début des années 1970 . Le hip hop est une réponse aux conditions de vie régnant dans ces quartiers pauvres, il mêle des aspects festifs et revendicatifs.  
Originaire des ghettos noirs de New York , le hip hop se répandra rapidement à l'ensemble du pays puis au monde entier pour devenir la culture urbaine phare du XXème siècle. 
La culture hip-hop regroupe quatre expressions principales : le DJing , le MCing , le b-boying ou break dancing et le graffiti , on y ajoute parfois l’art du beat-boxing. A ces moyens d’expressions, on adjoint également le street-language , le street-fashion et le street-knowledge . C’est le plus souvent par l’expression musicale, et depuis quelques années par la danse, que cette culture hip hop est plus connue. 
 
Les origines du hip hop 
Les origines du hip hop remontent loin dans l’histoire, comme pour de nombreuses danses. Dans ce cas, les racines lointaines de ce mouvement culturel puisent leur source en Afrique. En effet, on peut considérer que les origines du hip hop viennent des poètes et des musiciens ambulants d’Afrique de l’Ouest, déportés en tant qu’esclaves sur le continent américains. Plus directement, la musique hip-hopest issue de la soul tardive (Gil Scot Heron), et du funk (James Brown , Isaac Hayes ), sans oublier la poésie/ musique proposée au début des années 1970 par les Last Poets . Cette lignée musicale nord-américaine est alors croisée avec le dub et les sound systems jamaïcains, qui proposaient des versions instrumentales des standards du reggae jouées à l'occasion de fêtes organisées en Jamaïque, et arrivées dans les ghettos new-yorkais à la faveur de la forte immigration en provenance de cette île - les trois pères fondateurs du mouvement hip-hop en sont d'ailleurs originaires. 
 
La musique hip hop est toutefois en rupture parce qu'elle n'est pas le fruit d'une évolution "naturelle" ou "organisée" du funk ou des autres influences citées, inventées par des musiciens confirmés au terme d'une recherche personnelle (comme ce fut le cas pour le passage du jazz-blues-gospel à la Musique soul , et de la soul au funk) mais bien l'appropriation de ces musiques par une jeunesse noire défavorisée, urbaine, et surtout non-instrumentiste, en dehors des circuits habituels de la production musicale. Contrairement aux anciens styles de musique afro-américains, qui ne témoignaient que de façon incidente ou détournée des conditions de vie de la communauté noire américaine, le hip-hop se présente comme l'expression même de ces conditions de vie et se propose de "coller à la rue", c'est-à-dire de suivre les codes et relations qui règlent la vie des ghettos. 
D'où l'inscription de cette musique dans l'ensemble culturel plus vaste mentionné plus haut, et l'attitude des hip-hoppers, qui gardent le style vestimentaire de la rue (street-wear), le langage du ghetto(slang) et ses valeurs. D'où aussi, initialement, l'attachement des hip-hoppers à leur quartier (à travers la notion de représentation), qui se traduit positivement par un lien généralement solide avec les autreship-hoppers issus du même lieu, exprimé par la formation de collectifs (crew, posse, squad, clan ou clique) ou des invitations à rapper sur un même morceau (featuring), et négativement par une rivalité avec les hip-hoppers venus d'autres quartiers, s'exprimant quant à elle au mieux par une saine émulation, au pire par des tensions (diss) réglées dans les couplets eux-mêmes. Si cette division géographique du hip-hop tend à perdre aujourd'hui de sa pertinence au profit d'une division par "courants" et "valeurs", les procédés énumérés pour exprimer les relations entre hip-hoppers restent les mêmes. De fait, plus que pour d'autres genres musicaux, l'évolution du hip-hop est indissociable de l'histoire des relations entretenues par ses différents acteurs, c'est-à-dire d'une certaine histoire de la rue américaine 
La musique hip-hop n'est cependant pas née en un jour. Son émergence est indissociable des Block Party , fêtes de quartiers organisées dans les rues des ghettos, où l'on fermait la rue à l'aide de barricades ou de voitures pour bloquer la circulation, et animée par un Disc-Jockey (DJ) qui enchaînait les morceaux soul et surtout funk sur lesquels les participants dansaient. Les danseurs se plaignaient fréquemment de ce que les morceaux ne duraient pas assez longtemps et leur laissaient peu le temps de développer leur art. C'est de cette volonté de prolonger le beat que va naître la musique hip-hop. Clive Campbell , plus connu sous le nom de DJ Kool Herc, fils d'immigré jamaïcain installé dans le quartier du West Bronx , a le premier l'idée de brancher deux turntables (« tourne-disques ») diffusant le même morceau en décalé, de sorte que le rythme donné par la ligne de basse soit rallongé. 
 
Contexte dans lequel le hip hop est né 
Les années 1950 et 1960 creusent le fossé entre la majorité blanche américaine, qui profite du rêve américain et les minorités (en particulier noire et hispanique), dont les conditions de vie se dégradent. Les mouvements identitaires se forment et sont réprimés (notamment les Black Panthers) et leurs leaders disparaissent (Martin Luther King, Malcolm X). Les communautés des grandes villes, en particulier New York, se replient sur elles-mêmes dans des ghettos où les gangs prennent une importance sociale de plus en plus marquée. L’insécurité, la délinquance et la drogue font alors partie du quotidien. 
Dans le même temps, la musique noire américaine affirme son identité et le funk et la soul deviennent des modes d'expression et de revendication privilégiés. Les pionniers de cette culture posent les fondations sur lesquelles sera bâti le hip-hop : James Brown, The Last Poets, Sly and the Family Stone, Gil Scott Heron ou Stevie Wonder. 
La culture hip-hop naît de cet environnement défavorisé et des tensions sociales, raciales et politiques de l'époque. L'extrême économie des moyens à mettre en œuvre, l'utilisation de la rue comme scène ou lieu d'exposition, la spontanéité de l'improvisation, contribuent à l'élaboration et à la propagation d'un mouvement culturel qui va dominer la fin du XXe siècle.
 

  
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